René Guénon et Alain Daniélou |
RENÉ GUÉNON
Correspondance avec Alain Daniélou
Le Caire, 19 mars 1947
Monsieur,
J’ai reçu votre lettre il y a quelque temps déjà, et je viens maintenant de recevoir les 7 numéros de « Siddhant » dont vous m’annonciez l’envoi, je vous remercie d’avoir bien voulu vous charger de me les faire parvenir. Malheureusement, je ne lis pas couramment le hindi, et même, comme il arrive habituellement pour les langues dans lesquelles on n’a pas l’occasion de s’entretenir, j’ai oublié en grande partie ce que j’en ai su autrefois. J’accepte donc bien volontiers votre offre de me faire parvenir également une traduction de ces articles (en français ou en anglais, peu importe, suivant ce qui sera le plus commode), et je vous remercie à l’avance pour cela aussi. – Il va sans dire que, si l’idée d’une traduction hindi de mon « Introduction générale » pouvait se réaliser, j’en serais très heureux.
On m’a envoyé dernièrement d’Angleterre votre « Introduction to Musical Scales » ; je n’ai pas eu le temps de la lire encore, mais j’ai vu dans la bibliographie de nombreuses références aux « Études Traditionnelles », ce qui m’a fait penser que vous deviez les suivre depuis longtemps déjà. Je n’ai donc pas été étonné de ce que vous me dites que votre collection a pu servir à inspirer le programme de la revue « Sanmarg » ; pourriez-vous me donner quelques détails sur celle-ci et sur ses collaborateurs ?
Pourrais-je aussi vous demander comment vous avez eu connaissance de mon adresse ici ?
Croyez, je vous prie, Monsieur, à mes meilleurs et très distingués sentiments.
René Guénon
*
Le Caire, 27 août 1947
Cher Monsieur,
J’ai reçu votre envoi il y a déjà à peu près un mois ; je vous en remercie bien vivement, et c’est à mon tour de m’excuser d’avoir tant tardé à le faire ; j’ai toujours tant de travail que je ne sais comment arriver à tout, et ma correspondance en souffre trop souvent. – Il y eu des difficultés dues au fait que l’envoi avait été fait en colis postal, ce qui entraîne ici de telles complications qu’il est presque impossible de le retirer ; il a fallu 3 journées de démarches pour y arriver ! Un envoi recommandé par la poste est donc bien préférable ; d’autre part, je me suis aperçu que j’avais oublié de vous dire, dans ma précédente lettre, que maintenant il vaut mieux tout m’adresser ainsi :
c/o Mr. Martin Lings,
Pyramids Post Office,
near Cairo
Cela évite des retards, car, bien que naturellement je fasse toujours prendre aussi le courrier à la poste restante, il arrive quelquefois, comme nous habitons assez loin de la ville, qu’on est plus ou moins longtemps sans y passer. – Pendant que j’en suis aux questions d’adresses, celle que vous me donnez cette fois à Almora remplace-t-elle d’une façon définitive celle de Bénares, ou bien est-ce seulement une adresse temporaire ?
Je n’ai en effet jamais reçu le précédent envoi dont vous me parlez ; du reste, si c’était en 1943, cela n’a rien de très étonnant, car malheureusement il y avait alors beaucoup de choses qui se perdaient en route. Ce n’est qu’il y a peu de temps que j’ai eu votre « Introduction to Musical Scales » qui m’a été envoyée de Londres par un de nos amis.
J’ai aussi à vous remercier pour vos comptes rendus du « Vishwa Bharati Quarterly », que je trouve très bien, et même mieux en un sens que les articles de « Siddhant ». Ceux-ci, dans leur ensemble, constituent surtout un résumé bien fait et assez complet de l’« Introduction générale » ; mais il y a pourtant ça et là quelques réflexions qui prouvent que leur auteur n’a pas entièrement compris mon point de vue, et qu’il n’a pris certaines choses que dans un sens beaucoup trop « extérieur » (par exemple en ce qui concerne Vyâsa et Manu), de sorte que c’est alors sa façon d’envisager les choses qui, en réalité, apparaît comme beaucoup plus « occidentale » que la mienne ; et pourquoi m’attribue-t-il une « formation occidentale » dont heureusement j’ai été entièrement exempt ? Je note aussi incidemment que, pour l’affirmation que la tradition hindoue est venue du Nord, ce qu’il paraît contester, il n’y aurait qu’à le renvoyer, non point à des « Western scholars » dont l’opinion n’a aucune valeur pour moi, mais tout simplement au livre de B.G. Tilak, « The Arctic Home in the Veda ». Je ne veux pas insister davantage sur tout cela, mais cependant il y a quelques méprises que je ne crois pas inutile de vous signaler : ainsi, je n’ai très certainement jamais eu l’intention d’écrire « for the general reader in the West », mais au contraire uniquement pour ceux qui sont capables de comprendre vraiment, et qui, à notre époque, sont assurément bien peu nombreux ! Ce qui m’a beaucoup étonné aussi, c’est le regret de n’avoir pas de renseignements biographiques sur moi ; c’est là une chose à laquelle je me suis toujours opposé formellement, et avant tout pour une raison de principe, car, au regard de la doctrine traditionnelle, les individus ne comptent pour rien et doivent disparaître entièrement… Mais, malgré cela, je suis obligé tout au moins de rectifier les assertions erronés quand il s’en produit ; par exemple, je ne puis laisser dire que je suis « converti à l’Islam », car cette façon de présenter les choses est complètement fausse ; quiconque a conscience de l’unité essentielle des traditions est par là même « inconvertissable » à quoi que ce soit, et il est même le seul qui le soit ; mais on peut « s’installer », s’il est permis de s’exprimer ainsi, dans telle ou telle tradition suivant les circonstances, et surtout pour des raisons d’ordre initiatique. J’ajoute à ce propos que mes liens avec les organisations ésotériques islamiques ne sont pas quelque chose de plus ou moins récent comme certains semblent le croire ; en fait ils datent de bien près de 40 ans…
J’aimerais aussi que l’on n’insiste pas à me qualifier de « Français », car je suis entièrement indépendant de toute influence « locale » et, à part la langue, il me paraît évident qu’il n’y a rien de spécifiquement français dans ce que j’écris.
Une autre erreur qui n’a peut-être pas une bien grande importance, mais que je ne m’explique pas, c’est qu’on m’attribue la qualité de directeur (editor) des « Études Traditionnelles » ; la vérité est que j’en suis simplement un des collaborateurs réguliers, et d’ailleurs, à la distance où je me trouve, il serait bien difficile qu’il en soit autrement. Encore une dernière remarque : le fait d’être allé ou non dans l’Inde n’a absolument aucune importance en ce qui concerne la compréhension « intérieure » de la doctrine ; quant au souhait que j’y aille quelque jour, je dois dire que c’est une éventualité très improbable, car, pour de multiples raisons, je ne me déplace jamais. Je me permets de vous indiquer tout cela pour que vous puissiez mettre les choses au point si vous en avez l’occasion.
Je suis très intéressé par ce que vous me dites de la possibilité d’une traduction hindie de quelques uns de mes livres et j’espère que vous voudrez bien m’en reparler. Si ce projet se réalise, il faudrait prendre toutes les précautions nécessaires pour que la traduction soit rigoureusement exacte ; je la revois toujours moi-même quand il s’agit d’une langue dont j’ai une connaissance suffisante, mais ici ce n’est pas le cas… Il faudrait surtout éviter qu’il se reproduise quelque chose du même genre que ce qui est arrivé pour la traduction anglaise de « L’Homme et son devenir » ; c’est la seule qui ait été faite par quelqu’un avec qui je n’étais pas en relations, et le résultat a été véritablement lamentable !
Merci encore, cher Monsieur, et croyez, je vous prie, à mes sentiments les meilleurs.
René Guénon
*
Le Caire, 27 décembre 1947
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir votre lettre du 13 décembre et je vous en remercie ; je ne suis pas étonné de ce que vous me dites au sujet des difficultés d’impression et d’édition, car je crois qu’elles sont actuellement à peu près les mêmes dans tous les pays. Je suis heureux de voir que cependant vous n’abandonnez pas ce projet de traduction, et j’espère bien que vous réussirez tout de même à trouver une solution. Quant à la façon de procéder pour la traduction elle-même, ce que vous envisagez me paraît très bien ; il est bien entendu que si je puis vous aider dans quelque mesure pour rendre certains termes le plus exactement possible, je le ferai toujours très volontiers. – Pour la « tradition primordiale » j’avais toujours pensé naturellement à sanatana dharma, mais il se peut en effet que, comme vous le dites, une autre expression soit préférable dans certains cas. Il va de soi que paramparâ exprime proprement l’idée de transmission par succession ininterrompue, tandis que dharma, se réfère au contenu même de la tradition.
Merci pour la « mise au point » dont vous m’annoncez la prochaine publication dans « Siddhant » ; il me semble qu’en effet ce ne sera pas inutile pour que les lecteurs ne se fassent à mon sujet quelque idée plus ou moins fausse, ce qui serait surtout fâcheux si mes livres doivent paraître en hindi par la suite.
Vous recevrez probablement ces temps-ci une lettre de M. Roland Bourdariat, qui dirige une collection d’ouvrages sur la musique ; comme il voudrait avoir quelque chose sur la musique traditionnelle, j’ai pensé bien faire en lui donnant votre adresse, car je ne vois guère que vous qui puissiez lui donner satisfaction dans cet ordre d’idée.
Croyez, je vous prie, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.
René Guénon
*
Le Caire, 10 mai 1948
Cher Monsieur,
J’ai reçu il y a quelques jours votre lettre du 19 avril, et, comme vous êtes sans doute maintenant en route pour la France, si même vous n’y êtes déjà arrivé, j’y réponds à l’adresse que vous m’indiquez à Paris.
Je vous remercie d’avoir continué à vous occuper de la recherche d’un éditeur possible ; espérons que les choses pourront s’arranger avec cette maison « Hind Kitab » de Bombay. Je vois que c’est la question du papier qui semble toujours la plus difficile à résoudre ; c’est dommage que ce soit si loin de la Suède, car autrement nous aurions eu très probablement la possibilité d’en faire obtenir de ce côté, comme nous l’avons déjà fait pour Gallimard.
J’avais déjà appris par M. Bourdariat, il y a quelque temps, que vous aviez l’intention d’aller en Europe cette année, et il espérait qu’il lui serait possible de vous rencontrer. – Le travail que vous préparez en ce moment sera sûrement du plus grand intérêt ; ne pensez-vous pas à faire paraître aussi une traduction française de votre ouvrage sur les gammes ?
Si vous pouvez vous arrêter ici à votre retour, je serai très heureux, moi aussi, de cette occasion de faire votre connaissance ; je vous demanderai seulement de me prévenir assez tôt pour que je puisse vous donner un rendez-vous. Ce qui complique un peu les choses, c’est que ma maison est impossible à trouver pour quelqu’un qui n’y est pas déjà venu ; mais enfin, si vous restez quelques jours, j’espère que cela pourra s’arranger sans difficulté.
Croyez, je vous prie, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.
René Guénon
*
Le Caire, 25 août 1948
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir votre lettre du 11 août, et je suis tout désappointé de ce que vous me dites au sujet de votre voyage de retour ; mais je ne peux pas dire que j’en sois très surpris, car je sais quelles difficultés il y a actuellement pour tout cela. Je ne sais pas du tout s’il est possible pour les voyageurs de sortir de l’aérodrome, et j’en doute un peu ; mais, même dans ce cas, je ne vois malheureusement pas comment nous pourrions nous rencontrer dans un temps aussi court. Il faut dire que j’habite très loin de la ville, et juste du côté opposé à celui où est l’aérodrome, si bien que, avec les communications peu faciles, il s’agit d’un véritable voyage de 2 ou 3 heures ! Par surcroît, il se trouve que, en ce moment et encore à l’époque dont il s’agit, je ne pourrais envoyer personne qui connaisse quelque langue autre que l’arabe, ce qui fait encore une complication de plus…
Je regrette bien vivement que les choses ne puissent pas mieux s’arranger et qu’il faille ainsi renoncer pour cette fois à faire votre connaissance directement ; ce qui me console seulement un peu, c’est que vous me dites que vous pensez pouvoir venir ici pour quelques jours l’an prochain.
M. Bourdariat m’avait écrit qu’il espérait vous voir à votre passage à Rome, mais, dans ces conditions, je me demande aussi s’il vous sera possible de vous y arrêter…
Je n’ai jamais rien vu de R. Bournier ; son nom ne m’est pourtant pas entièrement inconnu, et même il me semble me rappeler qu’il doit être d’origine suisse (est-ce bien exacte ?), mais, chose bizarre, je ne sais plus du tout qui a bien pu me parler de lui.
Avec tous mes regrets encore pour ce fâcheux contretemps, croyez, je vous prie, cher Monsieur, à mes bien cordiaux sentiments.
René Guénon
*
Le Caire, 20 septembre 1949
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir votre lettre, et, quelques jours plus tôt, j’avais déjà appris votre venue en Europe par M. Bourdariat, qui me disait avoir eu votre visite à Rome vers le 15 août ; mais je vois que votre séjour n’aura pas été de longue durée cette fois, puisque, d’après ce que vous me dites, vous devez être maintenant rentré dans l’Inde.
Il y a bien longtemps, je crois à peu près un an, que je n’avais eu des nouvelles, directement du moins ; entre temps, F. Menard m’a dit qu’il était entré en correspondance avec vous au sujet du symbolisme de l’alphabet sanscrit, et il paraissait fort heureux.
Je n’ai rien reçu jusqu’ici de M. Poddar ; il est possible qu’il s’agisse seulement d’un retard, puisque tout est toujours très irrégulier, mais cependant je crains que sa lettre ne se soit perdue, car cela est encore arrivé pour plusieurs autres en ces derniers temps. Il ne me serait guère possible de trouver actuellement le temps d’écrire un article, et je vois que vous l’avez bien pensé, mais je pourrais du moins, comme vous le suggérez, indiquer un ancien article ou un fragment d’ouvrage à traduire, s’il se trouve quelque chose qui puisse convenir. Seulement, il faudrait pour cela que je sache exactement quel est le sujet ou le programme de ce n° spécial de « Kalyan » ; pour le cas où décidément la lettre de M. Poddar ne me parviendrait pas, j’espère que vous voudrez bien me donner les précisions nécessaires.
Quant au projet de M. Poddar pour la publication de traductions en hindi de quelques-unes de mes ouvrages, je serais fort heureux qu’il puisse aboutir ; sans doute saurez-vous bientôt plus exactement quelles sont ses intentions. Pour éviter tout malentendu par la suite, il faut que je vous prévienne dès maintenant (ceci à cause de votre remarque à son sujet) que, d’une façon générale, la question des droits de traduction ne dépend pas de moi, mais des éditeurs français.
Pour ce qui est de la préparation des traductions, je ne connais malheureusement personne qui puisse s’en charger ou y collaborer ; je comprends trop bien qu’il ne vous soit pas possible de tout faire vous-même, et il y aurait d’ailleurs avantage à ce que les choses se fassent aussi vite que possible. Je me demande si en écrivant de ma part à M. K. Bharatha Iyer (c/o Office of the Accountant General, Rangoon, Burma), il pourrait vous donner quelque idée à cet égard ; peut-être pourriez-vous toujours essayer…
J’espère que vous pourrez me donner bientôt d’autres nouvelles, et je vous prie, cher Monsieur, de croire à mes bien cordiaux sentiments.
René Guénon
*
Le Caire, 31 décembre 1949
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir votre lettre du 20 décembre, copie de celle du 19 novembre ; celle-ci m’est bien parvenue en son temps, contrairement à ce que vous craigniez, et j’y ai répondu le 26 novembre. J’ai d’ailleurs eu encore à constater en ces derniers temps, moi aussi, que bien des choses se perdaient en route ; il y a même eu, au début d’octobre, tout un courrier qui a disparu, vraisemblablement du fait d’un accident d’avion. Quoi qu’il en soit, je veux croire que vous avez maintenant ma lettre ; je vous disais que vous aviez très bien fait de traduire ainsi pour « Kalyan » un chapitre de la « Crise du Monde moderne », d’autant plus qu’il n’y avait évidemment pas assez de temps pour envisager une autre solution. En même temps, je vous adressais aussi mes remerciements pour l’envoi de votre livre sur le Yoga, et je vous les renouvelle encore pour le cas où cette lettre se serait égarée ; je ne me souviens pas qu’il y ait eu autre chose de particulièrement important.
Mes meilleurs vœux, avec mes bien cordiaux sentiments.
René Guénon
*
Le Caire, 20 avril 1950
Cher Monsieur,
Je m’excuse d’être quelque peu en retard pour vous remercier de l’envoi de « Kalyâna », qui m’est bien parvenu il y a déjà quelque temps ; comme vous m’aviez parlé simplement d’un n° spécial de revue, j’étais loin de me douter que cela formait un recueil aussi volumineux ! Je n’ai pu jusqu’ici que parcourir tout cela, mais naturellement j’ai vu « idyâ aur vijnâna » ; votre traduction me paraît très bien, autant que je puis en juger, et j’ai à vous renouveler mes remerciements pour cela aussi. – N’avez-vous encore pu rien savoir de plus précis sur les projets d’édition de M. Poddar ?
En ce moment, je suis continuellement pris par toute sorte de choses pressées et dont il faut que je m’occupe à mesure qu’elles me parviennent : épreuves à corriger pour les rééditions de mes livres, traductions italiennes à revoir, etc. ; avec tout cela et ma correspondance, je n’ai malheureusement que bien peu de temps pour lire ou pour faire autre chose…
J’ai bien toujours l’intention de faire un compte rendu de votre « Yoga », mais il faut que je m’excuse aussi si je dois vous le faire attendre plus que je ne l’avais voulu ; vous avez dû voir qu’il y en avait bien peu dans les derniers numéros des « Etudes Traditionnelles » ; presque tous ceux que j’avais envoyés ont été ajournés faute de place, de sorte que maintenant il va falloir que j’attende au moins deux numéros pour en préparer d’autres.
Hier, j’ai reçu les deux grands volumes de « The Hindu Temple », avec les très belles photographies de votre ami R. Burnier, qui sont du reste tout ce que j’ai pu en voir pour le moment ; je me demande si c’est lui qui me les a fait envoyer ou si c’est Mrs. Kramrisch, avec qui j’ai été en relations autrefois, mais dont je n’ai plus eu de nouvelles depuis fort longtemps. Il m’est impossible de savoir ce qu’il en est au juste, car l’envoi ne portait pas d’autre indication d’origine que celle, tout à fait « impersonnelle », de l’Université de Calcutta ; ainsi, dans le doute et pour ne pas risquer de commettre une impolitesse, pourrais-je vous prier de vouloir bien, lorsque vous en aurez l’occasion, exprimer de ma part mes remerciements à l’un et à l’autre des deux auteurs ?
Croyez, je vous prie, cher Monsieur, à mes bien cordiaux sentiments.
René Guénon
*