RAGON Institution de la Franc-Maçonnerie en France



Institution de la Franc-Maçonnerie en France

(Extrait de "Orthodoxie Maçonnique")

Jean-Marie Ragon



La première loge fondée hors du royaume d’Angleterre fut celle de l’Amitié et Fraternité, à Dunkerque, le 13 octobre 1721, par Jean, duc de Montaigu, grand-maître de la Grande-Loge d’Angleterre.


La Maçonnerie Anglaise francisée à Paris

En l'année 1725, la Maçonnerie anglaise débute à Paris avec les coutumes, le cérémonial et les rituels réglés à Londres dans ces derniers temps ; elle y est introduite par des maçons-anglais de distinction. Ils établirent la première loge, dont le nom est resté inconnu, chez Hure, traiteur anglais, rue des Boucheries, à l'instar des loges d'Angleterre, qui tenaient leurs assemblées dans les tavernes. Les Anglais qui se trouvaient à Paris et beaucoup de Français furent admis à ces nouveaux mystères, qui reçurent, pour la première fois, le nom de Franche-Maçonnerie. Le nombre des frères augmentant, on fonda la loge de Gouftand, lapidaire anglais.

Le 7 mai 1729, un frère nommé Le Breton établit, rue des Boucheries, la loge de Saint-Thomas au Louis d'argent, dans une auberge ayant pour enseigne le Louis- d'Argent. Quoique la troisième en date, elle est la première loge régulière de Paris et la deuxième de France, parce qu'elle reçut de la Grande-Loge d'Angleterre, dont elle suivait le régime, le seul qui existât alors, une constitution que n'avaient pas les précédentes. Aussi figure-t-elle sous le n° 90, parmi les cent-vingt-neuf premières loges, dans le tableau dressé en 1735 à Londres. Les chroniques font mention de deux autres loges sous les titres de Saint-Martin et de Saint-Pierre et Saint-Paul, qui auraient été constituées dans cette même année.

En 1732, une nouvelle loge se forma dans la maison de Landelle, traiteur, rue de Bussy, dont elle porta le nom qu'elle changea en celui de Loge d'Aumont, parce que le duc de ce nom y avait reçu l'initiation jusqu'au grade de maître.

Le 24 décembre 1736, les quatre loges s'assemblent et élisent pour leur grand-maître le comte (d’Harnouester, en l'absence de lord Derwent-Water, qui est censé avoir rempli cette dignité comme fondateur de la première loge à Paris. A cette réunion d'élection, l’Écossais Ramsay, de funeste mémoire, remplissait les fonctions d'orateur.

Il est à regretter que, trop soumises à la défense de ne rien écrire, ces loges n'aient laissé aucun document propre à jeter quelques lumières sur les premiers travaux de la Franc-maçonnerie à Paris.

À cette période, d'autres loges s'étaient établies dans les provinces ; quelques-unes, s’attribuant les pouvoirs des Grandes-Loges, délivraient des constitutions et fondaient des ateliers. Ces abus, qui nous paraissent étranges, étaient fréquents parce que, à cette époque, les constitutions étaient personnelles aux frères qui les obtenaient et que les fonctions de vénérable étaient à vie. Tout frère d'une condition libre, pourvu du grade de maître et ayant été surveillant d'une loge, était apte à être constitué vénérable inamovible. Les patentes étaient en son nom, il en était propriétaire et avait le droit de nommer ses deux surveillants. Il ne dépendait que de lui seul et gouvernait les frères d'une manière absolue ; aussi chacun d'eux pouvait-il dire : la loge est où je suis, ou bien, comme Louis XIV : La loge c'est moi. Ces anomalies ne tardèrent pas à produire et désordre et scandales, qui furent réprimés plus tard.

1738. Lord d'Harnouester, premier grand-maître régulièrement élu, devant retourner en Angleterre, avait manifesté le désir de se voir remplacé par un grand-maître français. Les maîtres des loges de Paris s'étant réunis fixent leur choix sur le duc d'Autun, l'un des seigneurs de la cour qui avaient montré le plus de zèle pour la prospérité de l’institution.

Louis XV, trompé par des courtisans peu éclairés ou par des fanatiques, avait, succès à la vérité interdit la cour aux seigneurs qui se font recevoir franc-maçons, mais étant informé de ce projet, il déclare que quiconque aura présidé les franc-maçons en qualité de grand-maître sera à l’instant mis à la Bastille.

Le 24 juin, cette nomination est acceptée par le nouveau grand-maître qui est solennellement installé. Le monarque ne donna point suite à sa déclaration, mais le Châtelet, moins généreux, continua, d'après sa sentence du 14 septembre 1737, d’exercer ses prescriptions contre les membres de l’Ordre qui ne peuvent lui opposer que l'influence de leurs noms ou de leurs emplois.

Le 11 décembre 1743, les loges de Paris nomment pour grand-maître perpétuel le comte de Clermont, prince du sang, qui succéda au duc d'Autun, décédé.

27 décembre. Installation solennelle du nouveau grand-maître, dont l'élection avait été confirmée par les loges de province. Celles de Paris établissent une Grande-Loge composée de personnes de distinction. Pour reconnaître le bienfait de l'Angleterre, qui a daté la France de l’Institution maçonnique, les loges parisiennes décident que la Grande Loge prendra le titre de Grande-Loge anglaise de France, titre qu'elle conserva jusqu'en 1756.


Grande-loge Anglaise de France

Malgré ce titre, la Maçonnerie n'en fut pas moins une maçonnerie toute française, distincte, dans l'esprit, de celle de la Grande-Loge de Londres, dont elle tirait son origine, et supérieure à celles d'Ecosse, d'Amérique, d'Allemagne, etc., c’est-à-dire que la free-masonry (la maçonnerie matérielle), quoique transformée chez ces nations, y avait conservé avec le nom (qu'il aurait fallu modifier) une tache originelle dont leur perspicacité n’avait su les préserver, tache que le temps n'a pas encore effacée. Le mot heureux franc-maçon, qui n'est pas la traduction de free-maçon, produit sur l'esprit parisien l'effet utile qui devait résulter de cette nouvelle institution. La Maçonnerie-libre n’aurait pas pris en France, croit-on que le Français eût consenti à porter le titre vulgaire de maçon libre ? Certainement non ; mais celui de franc-maçon lui a tellement fait sentir la haute importance de la mission civilisatrice imposée par l'institution nouvelle, que les loges françaises rejetèrent cette vanité ridicule des processions publiques, abandonnées aux corporations d'artisans, et qu'elles ne sollicitèrent pas leur admission ou participation aux poses des premières pierres des monument publics, cérémonies tout-à-fait étrangères à celles de ses rituels et de son but, à moins qu'il ne soit question d'un 'édifice à élever aux frais de l'Ordre, pour son usage ou pour être consacré par lui à la bienfaisance. Le Français savait bien qu'il n'était pas question de bâtir le moindre mur, en adoptant le titre de franc-maçon, mais il comprit qu'initié à des mystères voilés sous le nom de Franc-maçonnerie et qui ne pouvaient être que la continuation ou la rénovation des mystères anciens, il devenait maçon à la manière d'Apollon, d'Amphion : ne sait-on pas que les anciens poètes initiés, parlant de la fondation d'une ville, entendaient l'établissement d'une doctrine. C'est ainsi que Neptune, dieu du raisonnement, et Apollon, dieu des choses cachées, se présentèrent, en qualité de maçons, chez Laomédon, père de Priam, pour l'aider à construire la ville de Troie, c'est-à-dire à établir la religion troyenne. C'est ainsi qu'Amphion, par une autre allégorie, éleva les murs de Thèbes aux sons de sa lyre.

On a fait, et avec raison, à la G.-L. anglaise de France, un reproche grave, pour les inconvénients qui en résultèrent ; ce fut d'avoir accordé des constitutions personnelles à des maîtres de loge, à titre de maîtres inamovibles pour Paris seulement : « Il en résulta deux grands inconvénients ; l'un, que les vénérables ne s'occupaient que de leurs ateliers personnels ; l'autre, que les frères distingués qui dirigeaient la G.-L., trouvant, dans ses travaux, ennui, sécheresse et monotonie, les négligèrent ; qu'ils tombèrent dans la décadence, et la Maçonnerie de Paris dans le mépris, tandis qu'elle était suivie, dans les provinces, avec activité, zèle et délices » (État du G. O., t. Ier, p. 13).

1744, 5 juin. La chambre de police du Châtelet renouvelle ses défenses faites aux franc-maçons de s’assembler en loges, et interdit aux propriétaires de maisons et aux cabaretiers de les recevoir, à peine de trois mille francs d'amende.

Le prince de Clermont, circonvenu par de secrets ennemis de l'Ordre, ne paraît plus aux travaux ; à son exemple, les seigneurs qui le secondaient cessent, en courtisans fidèles, de paraître dans les ateliers, qui se trouvent alors abandonnés à eux-mêmes. A la vérité, il se fit suppléer par le financier Baure, dont l’incapacité ou la négligence le rendit indigne de l'honneur qu'on lui faisait. Il se dispensa d'assembler la G.-L. et laissa le désordre envahir l'administration ; l'élection des vénérables fut négligée. Pour raffermir l'administration, on crut bien faire d'instituer pour Paris des chefs de loges inamovibles ; ce moyen amena l'anarchie ; car ces inamovibles, pour la plupart, s'adjugèrent la présidence à perpétuité et même la propriété de la loge : on vit de simples maîtres créer d'autres maîtres et délivrer des constitutions de loges, fabriquer de faux titres, antidater des chartes, etc.

On fit de vives représentations au G.-M., qui se disposait à donner au financier inhabile un successeur plus digne, lorsqu'un complaisant agent des affaires secrètes du prince, le maître à danser Lacorne, parvint à arracher au chef insouciant un titre qui, sous la dénomination de substitut particulier du G.-M., rendait cet intrigant maître absolu de toute l'administration maçonnique. Cette nomination dérisoire excite autant d'indignation que de douleur. Le marchand de flic-flacs, bravant tous les murmures, s'empare des rênes de l'administration, peuple la G.-L. de ses créatures, et, avec leur appui, cet indigne chef de l’association devint puissant. Tous les hommes de bonne compagnie, de mœurs honnêtes, donnent leur démission ou cessent de prendre part aux travaux.

Si l’on ajoute à ces honteux désordres ceux que causèrent les gens de la suite du prétendant anglais, délivrant au premier venu pour une faible somme, des pouvoirs de tenir loge, et constituant de leur autorité des mères-loges et des chapitres, sans qu'ils y fussent autorisés раr aucune autorité légale, on pourra se faire une idée de l'état de la Maçonnerie en France à cette époque, et dont l'époque actuelle se ressent encore de l’influence pernicieuse qu'elle a produite ; nous en reparlerons plus amplement en traitant des hauts grades. Notre but auparavant, est d’initier le lecteur aux faits plus ou moins maçonniques qui se sont passés en Angleterre, en Ecosse et en France, jusqu'à l’établissement du G. O., afin qu'il soit à même de mieux connaître l'origine des hauts grades et d'en apprécier la valeur.


Grande Loge de France

1756. La Maçonnerie, outre ses déplorables dissensions, continue d'éprouver de fortes atteintes de destruction : elle est envahie par des systèmes de rites et de grades étrangers et indigènes, dont la base était le mensonge ou la vengeance, et l'origine inconnue pour la plupart. L'Engouement français pour la nouveauté mit quelque temps en vogue ces productions charlatanesques, qui n'avaient de maçonnique que la forme. Dans l’espoir d'arrêter cette influence pernicieuse, la G,-L., malgré l'état de stupeur où l'a jetée l'administration de Lacorne, fait solennellement l'abandon du titre de G.-L. anglaise de France, pour prendre et porter uniquement celui de Grande-Loge de France.

Ce changement de titre n'ajouta rien à la puissance de la G.-L., ni n'apporta aucune amélioration à la situation critique de la Maçonnerie. L'indépendance et les menées des maçons turbulents (coterie Lacorne et autres), continuent. Ils créent des maîtres de loge à Paris et dans les provinces ; ils fondent des chapitres, des conseils, des tribunaux, qui, de leur côté, établissent aussi des loges et des chapitres, créations diverses et confuses, dont il est impossible de tracer l'histoire, ni même de donner la nomenclature, puisqu'aucun registre régulier n'était encore tenu dans ces diverses associations et que la G.-L. elle-même ne rédigeait pas exactement les procès-verbaux de ses assemblées.

1758. Il s'établit, à Paris, un conseil des empereurs d'Orient et d'Occident, souverains princes maçons, substituts généraux de l'art royal, grands surveillants et officiers de la grande et souveraine loge de Saint-Jean de Jérusalem (à quel Orient ?) Cette introduction bouffonne qui, sous un voile usurpé, détruit l'égalité maçonnique, une des bases de l'institution, aurait dû être bafouée et rejetée avec mépris ; la vanité, l'amour des décorations, en jugèrent autrement : il y eut foule pour obtenir les vingt-cinq grades dont se composait la prétendue instruction du nouveau régime.

Jusqu'ici, la Maçonnerie, et c'est la véritable, était modestement et logiquement composée de trois grades: apprenti, compagnon et maître. Mais tout ce que les passions ont de plus funeste pour l'humanité : l'ambition, l'orgueil, le faux savoir, a introduit dans son sein une maçonnerie dont les noms pompeux de ses degrés ne parviennent pas à en déguiser la fausseté.

C'est de Ramsay que partit le premier système super-maçonnique, qui rompit impitoyablement l'unité de doctrine, faussa le dogme maçonnique et dénatura la simplicité de l'ordre. Le poison s'inocula chez des hommes crédules et avides ; et, l'impulsion donnée, des maçons lyonnais arrangent le système templier, produit naturel du chevalier du Temple de Ramsay ; Stuart institue à Arras un chapitre primordial; le chevalier de Bonneville croit diminuer le mal en fondant un chapitre de hauts grades pour les maçons distingués ; ensuite arrive le Conseil des empereurs d'Orient et d'Occident, souverains princes maçons, avec ses vingt-cinq degrés, pour lesquels s'engouèrent des maçons pourvus du grade de maître et qui furent assez aveuglés pour s'abaisser à reconnaître vingt-deux classes de supérieurs qui n'en savent pas plus qu'eux. Le siècle sera à peine écoulé qu'il apparaîtra des empiriques qui, s'apercevant que l'engeance maçonnique, de même que l'autre partie de l'espèce humaine en général, est incapable de profiter des leçons du passé, s'imagineront, à l'aide d'un grossier mensonge, d'ajouter à ces vingt-cinq degrés de nouveaux éléments de discorde classés en huit grades, pour en porter la nomenclature à trente-trois.

Dix ans après, des spéculateurs étrangers arriveront avec un vaste casier dont les cases, pour la plupart, sont vides, mais dont l'étiquetage s'élève au nombre rond de 90. — Sera-ce tout ? Non : Un fou trouve toujours un plus fou qui l'imite.

En effet, des inventeurs féconds trouveront très opportun, dans un siècle où l'homme qui pense n'a point une minute à perdre, où l'électricité, aux enjambements de cent lieues par seconde, est devenue la messagère des idées, la vitesse de la vapeur s'étant trouvée beaucoup trop lente, d'imaginer, pour l'instruction de leurs adeptes, une échelle scientifique de quatre-vingt douze, puis quatre-vingt-treize échelons, et qui s'arrêtera sans doute au quatre-vingt-dix-neuvième. — Mais n’anticipons pas, ces créations prétendues maçonniques se reproduiront en leur lieu. Nous ne ferons, en ce moment, qu'une réflexion : Si ces étranges aberrations eussent existé du temps d’Erasme, nous doutons qu'il ait osé faire l’Eloge de la folie.

1760. Une loge fondée par le comte de Beurnonville, et qui était composée des personnes les plus notables de la capitale et des premiers seigneurs de la cour, se préserva de la manie des nouveaux grades. Ses séances avaient lieu à la Nouvelle-France, au nord de Paris.

1761. Cette année, le désordre maçonnique est à son comble à Paris et dans les provinces, où des patentes et des chartes sont délivrées par trois pouvoirs constituants, siégeant dans la capitale, savoir: la G.-L., la faction Lacorne et le Conseil des empereurs.

1762. Le G.-M., satisfaisant aux plaintes portées contre l’administration de Lacorne, le destitue de ses fonctions de substitut particulier et nomme pour le remplacer, en qualité de substitut général, le frère Chaillou de Joinville. Ce choix est généralement approuvé ; les partis qui formaient les deux G.-L. se rapprochent, une réconciliation est opérée La G.-L. de France annonce, par une circulaire, cet heureux événement à toutes les loges de la capitale et des provinces. Les deux corps se réunissent le 24 juin pour ne plus former qu'une seule Grande Loge. La réorganisation des travaux donne lieu à de nouveaux règlements, et des constitutions sont délivrées, sous son autorité, pour l’union et la régularité des travaux.

Humilié, mais toujours audacieux, Lacorne ranime le zèle de ses partisans. Leur turbulence est telle que la G.-L. est forcée de les bannir de son sein.

La G.-L. de France poursuit avec beaucoup de calme et de dignité son honorable carrière ; mais la faction Lacorne ne reste point oisive. Une lutte vive et journalière s'établit et dure plusieurs années.

1763. La G.-L. est troublée dans ses travaux pat le chapitre de Clermont et par les chapitres et les conseils qui, au mépris de son autorité et de ses droits, continuent à délivrer des constitutions à Paris et dans les provinces. Cette rivalité nuit au progrès de l'institution et favorise l’introduction, dans les loges, de toutes sortes de rites, grades et systèmes contraires au but primitif de l’ordre.

1765,2 juin. Les membres de l’ancienne G.-L., qui avaient été forcés d'admettre ceux de la faction Lacorne, les voyaient avec peine siéger parmi eux, tant sons le rapport de leur état civil, en général peu honorable, que sous celui de leur ignorance dans l’administration des loges : ils avaient résolu de les expulser. L'époque de l’élection arrivée ce jour, aucun d’eux n’est élu ; ils sont outres de ce procédé, qui fut une faute, car quelques-uns étaient dignes, et ils s’en vengeront ; dès ce jour, la fin de la G.-L. pouvait être prédite.

24 juin. Célébration de la fête de l'Ordre et installation des officiers. Aucun des membres de la faction Lacorne n'y assiste : tous se retirent de la G.-L, contre laquelle ils font imprimer et distribuer des libelles injurieux, en protestant fortement contre les élections récentes.

1766. 5 avril. La G.-L., sans examiner si les torts ne sont pas de son côté, bannit de ses travaux et de l'association maçonnique les auteurs et distributeurs des libelles dirigés contre elle et dans lesquels on protestait contre les élections de 1765. Le 14 mai suivant, elle formule un nouveau décret contre les frères bannis.

14 août. Froissée, de tous côtés, par les opérations administratives et constitutives des conseils, des chapitres et collèges des hauts grades, la G.-L. rend un décret qui supprime toutes leurs constitutions, défend aux loges d'y avoir égard et de les reconnaître, sous peine d'être déclarées irrégulières et rayées des tableaux. — Comment vouloir que les frères haut gradés, qui sans doute dirigeaient leurs ateliers, consentent à se dégrader ? C'est bien peu connaître l'orgueil maçonnique, c'est-à-dire l'incorrigible orgueil humain. Il fallait, dès le principe, s'opposer à l'établissement de ces fausses maçonneries, ou, plus tard, les forcer d'entrer au centre commun pour les diriger et les administrer. On voit que la G.-L. courait à sa perte.

Ce décret, qui supprime également les G.-L. provinciales, excite de nouvelles divisions dans les loges françaises. Les conseils des hauts grades persistent et continuent de constituer et d'adresser des circulaires et des instructions perturbatrices.

Ces hauts ateliers avaient d'autant plus de succès, que leurs membres étaient parvenus à établir en principe que la concession des capitulaires ou constitutions aux degrés supérieurs leur appartenait à l'exclusion de la G.-L. Malgré l'évidence de cet acte abusif d'usurpation de pouvoir, nombre de maçons se soumettaient à cette convention tacite et rendaient la G.-L. impuissante dans son action, en la réduisant à une existence secondaire, présage de sa fin.

1766, 2 octobre. On provoque, dans la G.-L., le rapport du décret du 14 août contre les chapitres et conseils des hauts grades, et, démontrant la nécessité de la réunion de ces corps au centre de la Maçonnerie française, on propose de diviser la G.-L. en trois chambres, dont l'une devait connaître des degrés symboliques ; la deuxième, des hauts grades jusqu'à l'écossisme, et la troisième, des autres grades supérieurs.

La demande est malheureusement rejetée : la G.-L. refuse d'admettre les chapitres des hauts grades à siéger dans son sein ; cette faute capitale sera mortelle pour elle, car l'union aura lieu avec les dissidents. En effet, ce rejet, joint au décret du 14 août, n'arrangeait pas la vanité d'une foule de maçons qui alors, comme encore aujourd'hui, voyaient la Maçonnerie dans les titres, dans les ornements et dans les cérémonies pompeuses, plutôt que de la voir dans ses principes et dans son dogme. Ces récalcitrants ne s'arrêteront plus à des protestations devenues inutiles, ils briseront bientôt l'entêtement qui fait obstacle, en jetant au sein même de la G.-L. le désordre et l'impuissance.

1767, 4 février. La G.-L. continue d'éprouver des tribulations : assemblée pour célébrer la fête de l'Ordre, les frères bannis se présentent en grand nombre et jettent le trouble dans la séance, où ils pénètrent malgré les gardiens, ils demandent impérieusement de prendre part à la solennité. Sur un refus positif, ils se livrent à des violences ; les voies de fait sont bientôt réciproques, le scandale est complet.

Le lendemain, l’autorité civile donne ordre à la G.-L., qui obéit, de cesser ses assemblées, qui ne furent reprises qu’en 1771. L’exercice légal de l’autorité maçonnique se trouve ainsi longuement suspendu (quatre années).


Suspension des travaux de la Grande-Loge

Les frères bannis, inconnus à l'autorité, quoique provocateurs et fautifs du scandale, ne sont point compris, ou ne se regardent pas comme devant l'être, dans la mesure, et se rassemblent clandestinement dans un local, au faubourg Saint-Antoine, pour abuser d'un pouvoir usurpé.

1770, 28 février. Les frères bannis continuant activement leurs travaux clandestins, les membres de la G.-L. s'en inquiètent. Ils ont fait une démarche inutile auprès du lieutenant de police, pour obtenir l'autorisation de reprendre leurs assemblées, suspendues depuis 1767. Cependant une séance générale est convoquée pour ce jour, mais la pusillanimité de la plupart des membres empêche qu'elle ait lieu ; quelques anciens frères s'y rendent, mais ne se trouvant qu'en petit nombre, ils se retirent. Le sommeil de la G.-L. se prolonge au profit de ses adversaires, pour qui tous les moyens de succès étaient bons.

1771, 15 juin. Mort du G.-M., le prince de Clermont. Cet événement va mettre fin à l’apathie de la G.-L. Elle se réunit. Mais ses assemblées se passent en projets de réorganisation et en discussions inutiles. Elle ne voit qu'elle, et, par une inertie coupable, quand il faut agir dans l'intérêt général de l'Ordre, elle laisse aux dissidents, mieux inspirés, le soin de rendre des services réels à la cause commune.

16 juin. Dès le lendemain de ce décès, les frères bannis, auxquels s'étaient, peu-à-peu, réunis, en assez grand nombre, des maçons distingués, lassés de l'inaction de la G.-L., et avec le concours des chefs de chapitres et de conseils qui, ayant à se venger des décrets rendus contre eux, visaient à être reconnus et à faire partie intégrante d'un corps constituant. Après s'être mis d'accord, ils trouvent accès auprès du duc de Luxembourg, maçon plein d'urbanité, et sollicitent son appui, afin d'obtenir du duc de chartes son acceptation pour la nomination qu'ils désiraient faire de S. A. S. à la grande-maîtrise de l'Ordre en France. La demande est accueillie. Dans cette entrevue, les frères bannis se rendent puissants auprès du duc de Luxembourg. Ils lui démontrèrent adroitement qu'il était dans l'intérêt de l'Ordre que le duc de chartes réunît les deux maîtrises, pour concentrer toutes les opérations maçonniques sous une seule autorité. Le duc se rend à ces raisons : l'acceptation fut rédigée dans ce sens.

21 juin. Les frères bannis, porteurs de la promesse d'acceptation de la grande-maîtrise par le duc de Chartres, se présentent à la G.-L., réunie en assemblée générale, et mettent pour condition à la remise de cette acceptation le rapport des décrets des 5 avril et 14 mai 1766, qui les ont frappés de bannissement, et la révision de toutes les opérations faites pendant leur absence. Ces conditions sont acceptées.

24 juin. La G.-L., réunie en assemblée générale, procède à l'élection du G.-M., et le duc de chartes est nommé, à l'unanimité, G.-M. de la Maçonnerie française et souverain G.-M. de tous conseils, chapitres et loges écossaises de France. Ce prince succède ainsi à son oncle, et l'union des deux grandes-maîtrises opéra de droit la réunion des deux corps.

26 juillet et 9 août. Les frères amnistiés ayant signalé des abus, des vols, des exactions commises dans la gestion de la G.-L., demandent la nomination d'une commission d'enquête, chargée de présenter un plan, pour remédier aux désordres qui affligent la Maçonnerie française. La G.-L. nomme huit commissaires auxquels elle donne plein pouvoir à ce sujet, et les charge de lui faire un rapport.

14 août. Pour la régularité des travaux des loges, des règlements sont publiés sous ce titre : Statuts et règlements de la très respect. G.-L. de France, tant pour son gouvernement que pour celui des loges régulières concernant leurs relations avec elle, arrêtés par délibération de la dite G.-L, du 14 août 1771, pour être exécutés et observés à compter du dit jour (in-8° de 55 pages).

10 septembre. Depuis longtemps, des constitutions avaient été délivrées par des maçons de tous les partis à une multitude de loges en France ; d'autres avaient été expédiées par las frères bannis ; et d'autres par Chatillou de Joinville, de la Ghaussée (V. son mémoire justificatif), etc., au nom de la G.-L., pendant la suspension de ses travaux ;elle prend un arrêté portant que toutes les loges de France seront tenues de faire renouveler leurs constitutions, et qu'à cet effet, toutes celles existantes seront déposées à son secrétariat pour être examinées par six commissaires, afin de les viser et de fixer la préséance des loges.

17 octobre. Circulaire de la G.-L., annonçant l’élection du duc de chartes à la dignité de G.-M. et son acceptation. Ne prévoyant pas les événements, elle avertit les loges que l'installation du G.-M. doit avoir lieu à la fin de novembre prochain (1771) (elle n'eut lieu que le 28 novembre 1773, mas par un autre corps), et elle les invite à assister, par députés, à cette solennité. Elle fait part en même temps du projet qu'elle a d'écrire l’Histoire générale de l'Ordre maçonnique en France et demande des renseignements, à ses administrés. (Cet ouvrage n'a pas été fait.)

17 décembre. Création de vingt-deux grands-inspecteurs provinciaux, chargés de visiter toutes les loges du royaume, d'y maintenir l'exécution des règlements, d'y vérifier les registres, à la charge de tenir écriture de leurs opérations, pour en rendre compte à la G.-L. dans les assemblées de communication de quartier. La durée de ces fonctions est fixée à 3 ans.

1772. Cette année sera mémorable dans les fastes maçonniques de la France.

L'état d'inertie dans lequel la G.-L. de France, soit par timidité, soit par défaut d'accord et d'ensemble parmi ses membres devenus peu nombreux, a laissé trop longtemps languir les travaux maçonniques et a fini par mécontenter, décourager et inquiéter la partie saine et nombreuse des maçons français, qui aspiraient à un meilleur état de choses, capable de délivrer l'institution d'une anarchie toujours croissante Déjà, il devient évident que cette apathie de la G.-L. et les tiraillements qui la déchirent vont bientôt donner naissance à une nouvelle ère importante dans la Franc-maçonnerie.

Janvier. Les huit commissaires nommés la 26 juillet, avec des pouvoirs pour réviser les opérations de la G.-L., eurent des conférences suivies avec un parti nombreux que protégeait ouvertement le grand-administrateur général, le duc de Luxembourg; il s’y agissait moins de satisfaire au vœu du mandat assez étendu de la G.-L., que d'aviser secrètement aux moyens d'anéantir son pouvoir. La conspiration commence.

18 juin. L'administrateur général fait, dans la séance de ce jour, présidée par lui, le dépôt de deux pièces importantes ; l'une, du 5 avril, est l'acceptation de la grande-maîtrise par le duc de chartes ; l'autre, du 1er mai, est relative aux pouvoirs dont fut investi le duc de Luxembourg par le dernier G.-M. décédé, et en vertu desquels il confère l'initiation au G.-M. nouveau. Copie textuelle de l’acceptation : « L’an de la grande lumière 1772, 3° jour de la lune de Jiar, 5° jour du 2e mois de l'an maçonnique 5772, et de la naissance du Messie 5e jour d'avril 1772, en vertu de la proclamation faite en Grande-Loge assemblée le 24e  jour du 4e mois de l’an maçonnique 5771, du très haut, très puissant et très excellent prince S. A. S. Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, duc de chartes, prince du sang, pour grand-maître de toutes les loges régulières de France et celle du Souverain-Conseil des empereurs d'Orient et d'Occident, sublime Mère-Loge écossaise du 26e de la lune d'Elul 1771, pour souverain G.-M. de tous les conseils, chapitres et loges écossaises du Grand-Globe de France, offices que ladite A. S. a bien voulu accepter pour l'amour de l'art royal, et afin de concentrer toutes les opérations maçonniques sous une seule autorité. En foi de quoi, ladite A. S. a signé le procès-verbal d'acceptation. Signé : Louis-Philippe-Joseph d'Orléans. »

Copie textuelle du procès-verbal non moins curieux du duc de Luxembourg :

« Nous, Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Luxembourg et de Châtillon-sur-Loire, pair et premier baron chrétien de France, brigadier des armées du roi, etc.

Revêtu par feu S. A. S. le très respecté et très illustre frère comte de Clermont, G.-M. de toutes les loges régulières de France, de toute la plénitude de son pouvoir ; non-seulement pour régir et administrer tout l'Ordre, mais pour la fonction la plus brillante, celle d'initier à nos mystères le très respectable et très illustre frère Louis-Philippe d'Orléans, duc de chartes, appelé ensuite par les vœux de toute la Maçonnerie au suprême gouvernement ;

Certifions avoir reçu, en notre qualité d'administrateur général, l'acceptation par écrit du prince ; ainsi mandons à la G.-L. de France d'en faire part à toutes les loges régulières, pour participer à ce grand événement et pour se réunir à nous dans ce qui pourra être pour la gloire et le bien de l'Ordre. Donné à notre Orient, l'an de lune 1772 et de l'ère vulgaire 1er  mai 1772, apposé le sceau de nos armes et contre signé de l'un de nos secrétaires.

Signé : Montmorency-Luxembourg. — Par monseigneur, signé : d'Otessen. »

La conspiration continue : les frères amnistiés, mus soit par la vengeance ou par un esprit de dissidence qui se perpétue souvent dans les fractions d'un corps nombreux, dont la composition cesse d être homogène, suivaient avec soin les progrès de la révolution commencée, qu'ils encourageaient de tous leurs efforts. De leur côté, les huit commissaires auxquels s'adjoignent des maîtres de loge, des députés, le Conseil des empereurs d'Orient et d'Occident, ainsi que le Conseil des chevaliers d'Orient, continuent leurs conciliabules secrets ; les séances se tiennent à l'hôtel de Chaulnes sur les boulevards. Lalande dit qu'elles étaient très nombreuses et bien composées (Mémoire historique sur la Maçonnerie). Dans ces conférences, on perdit de vue, dès le principe, l'objet spécial des réunions et les limites du mandat émané de la G.-L. ; l' idée d'une réorganisation générale, que propageait ouvertement le duc de Luxembourg, séduisait tous les esprits ; un changement radical et prochain paraissait inévitable.

La G.-L. a bien encore pour elle, comme corps maçonnique, le respect dû à l'ancienneté de son origine ; mais sen pouvoir diminuant chaque jour dans une proportion égale aux abus qu'elle laisse s'introduire ou qu'elle ne peut plus empêcher il faut indispensablement un nom nouveau et un nouvel organe pour commander au chaos ; on ne sera donc pas étonné de voir ce corps, avant sa complète défaillance, s'éclipser, puis s'éteindre devant une nouvelle autorité jeune, vigoureuse, qui puisera son origine et sa force dans le sein même de la G.-L., dont les efforts pour revenir à la vie seront inutiles.

Parmi les maîtres de loge et les députés, il s'en trouve aux dernières conférences qui réclament en faveur des principes établis, des honorables frères n'adoptent pas les projets qui devaient renverser le pouvoir de la G.-L. ; ils sont expulsés. Bientôt l'agitation devient extrême ; des accusations graves d'exactions, de concussion, de vols, d'abus de pouvoir, furent portées contre les membres les plus influents de l'ancienne G.-L. et ses officiers dignitaires ; et sous le prétexte et peut-être avec la bonne intention d'extirper seulement des abus et de régénérer l'administration de l'Ordre, on conspirait réellement la ruine du plus ancien corps maçonnique français. « On dressa, dit Lalande, de nouveaux statuts ; on remédia aux abus en rendant surtout les maîtres de loge amovibles et éligibles à la majorité des voix. » -C'était là un bien immense : la maîtrise perpétuelle des loges était un danger imminent pour l'Ordre et la cause d'une foule d'abus ; il était né de la défection étrange du comte de Clermont, G.-M. (V. 1744). Il fallait le faire cesser ; mais ce changement utile pouvait s'introduire sans cesse ; la raison seule l'aurait peu à peu opéré ; mais l’opiniâtre résistance à tout changement ne permit pas d'agir ainsi.

Si les huit commissaires, qui prenaient part à toutes ces opérations, eussent fidèlement rempli les devoirs que leur dictait leur mandat, ils eussent informé la G.-L. et l'auraient appelée à concourir, comme corps administratif, à des améliorations qu'elle n'avait pas intérêt à repousser ; ils n'avaient pas d'insuccès à redouter, ayant l'appui d'une immense majorité en tête de laquelle figurait l'administrateur général. Mais ces simples mandataires du рremier corps maçonnique se crurent omnipotents. La G.-L. ne révoqua pas des fondés de pouvoir qui, à sa connaissance même, outrepassaient ses ordres, et elle en fut bientôt punie. En administration comme en politique, il faut de la fermeté ; le pouvoir qui fléchit ne tarde pas à tomber. A la vérité, la G.-L., nous l'avons démontré, ne jouissait pas de toute la plénitude d'action, faute d'accord entre ses membres, dont la plus grande partie travaillait et applaudissait à la chute de son pouvoir, préliminaires accoutumés de tout changement de gouvernement. La position était critique, les conséquences en furent inévitables.

1772, 24 décembre. Les huit commissaires, qui, sans le savoir, étaient les agents de maçons plus éclairés, agissent, sans convoquer, et pour cause, ceux dont ils tiennent leurs pouvoirs, pour leur soumettre le résultat de leur travail, et cet octovirat (17), réuni aux frères nombreux des divers partis qui assistaient aux conciliabules, après un exposé préparatoire et s'appuyant sur le suffrage général, déclare solennellement, que l’ancienne G.-L. de France a cessé d'exister, qu'elle est remplacée par une nouvelle Grande-Loge nationale, laquelle fera partie intégrante d'un nouveau corps qui administrera l'Ordre, sous le titre de Grand-Orient de France.

Ainsi s'opéra, sans secousse, mais non sans regrets ni protestations, cette révolution dans laquelle avaient trempé, en très grande partie, les propres membres de la G.-L., à laquelle ceux qui n'approuvaient pas ce changement étaient restés peut-être trop indifférents. Mais on était, en général, tellement fatigué des dissensions et des abus qui avaient flétri les dernières années de cette ère maçonnique, que les loges de la correspondance, dans l'espoir, sans doute certain, d'un meilleur avenir, applaudirent, presque unanimement, au nouvel ordre de choses.

1773, 24 mai. Le frère Chaillou de Joinville, ancien substitut général du G.-M. le comte de Clermont, abandonne le parti de la G.-L. et demande au G.-O. des lettres de substitut honoraire ; après avoir fait déclarer, par le frère Savalette de Langes, qu'il approuvait tout ce qui a été fait. Cet événement ajoute encore aux embarras de la G.-L., qui nomme, à la place du transfuge, le prince de Rohan.

30 août. La G.-L. lutte et résiste, mais trop tard, sans énergie et sans ensemble ; le faisceau réduit et toujours désuni est déjà plus qu'à moitié brisé. Le seul acte de vigueur auquel elle se détermine et qui fut stérile, est de s'assembler et de déclarer, ce jour, le nouveau corps qui s'est formé près d'elle, à Paris, sous le titre de G.-L. nationale, illégale, subreptice et irrégulière. (V. sa circulaire.) Elle frappe de déchéance tous les maîtres de loge qui assistent ou assisteront à ses travaux, s'ils ne rétractent, sous huitaine, les erreurs dans lesquelles ils sont tombés, à l'instigation de quelques esprits inquiets et turbulents. — Vaine tentative d'un pouvoir expirant. La G.-L. ne fut pas plus heureuse dans ses efforts subséquents pour rétablir sa souveraineté. (V. sa notice historique). Un pouvoir qui affiche son impuissance devient ridicule et tombe.

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