L'Art de la Guerre
Sun Tsu
Résumé des principes de "l'Art de la
guerre"
en 13 chapitres.
Chapitre 1 : Principes de base relatifs à l'Art
Militaire
Sun-Tsu dit : "L'Art de la guerre est d'une importance
vitale pour l'État".
La vie ou la mort de ses sujets résulte de son niveau de
perfectionnement. Elle demande donc une étude sérieuse et approfondie.
*5 grands éléments sont à prendre en considération dans
l'Art de la guerre :
la Doctrine-la Nature-la Terre-le Commandement-la
Discipline.
*La Doctrine conduit à une" unité de pensée" entre
le Gouvernement et le Peuple. Ainsi ces 2 entités peuvent étroitement
collaborer et le Peuple peut apporter un soutien indéfectible, même au péril de
sa vie.
*La Nature et la compréhension profonde de ces brusques changements climatiques est aussi importante.
*La Terre dans ses dimensions de haut, de bas, de proche ou de lointain, de vaste ou d'étroit doit être étudiée avec soin pour en tirer tous les avantages sur le champ des opérations.
*Le Commandement est constitué des vertus indispensables à un Chef de guerre : LE COURAGE - LA SAGESSE - L'ÉQUITÉ - LA CONSTANCE DANS L'ACTION - LA FERMETÉ.
*La Discipline englobe différents éléments relatifs à la connaissance et à la logistique.
*La Nature et la compréhension profonde de ces brusques changements climatiques est aussi importante.
*La Terre dans ses dimensions de haut, de bas, de proche ou de lointain, de vaste ou d'étroit doit être étudiée avec soin pour en tirer tous les avantages sur le champ des opérations.
*Le Commandement est constitué des vertus indispensables à un Chef de guerre : LE COURAGE - LA SAGESSE - L'ÉQUITÉ - LA CONSTANCE DANS L'ACTION - LA FERMETÉ.
*La Discipline englobe différents éléments relatifs à la connaissance et à la logistique.
S'informer sur les attributions de chacun de ses subalternes et les faire respecter.
Appliquer des règles strictes de récompenses et de punitions à ses troupes.
Affirmer son commandement de manière juste.
Sun-Tsu dit : "Ainsi les généraux qui connaissent les 5
principes précédemment exposés gagneront toutes les batailles, les autres ne
subiront que de honteuses défaites."
Chapitre 2 : La conduite de la campagne
1- Conditions préalables de la campagne
Avant de commencer une campagne il faut s'assurer des
dispositions suivantes :
Emporter suffisamment de chariots de combat, de vivres, d'ouvriers pour les réparations, et d'argent pour payer les troupes. Ce n'est qu'après toutes ces dépenses que la campagne peut commencer.
2- Importance du temps
Un bon tacticien sait abréger une guerre.
Sun-Tsu dit : "ne différez pas de livrer le combat,
n'attendez pas que vos armes s'avarient ni que le tranchant de vos sabres
s'émousse".
Ainsi pour prendre une ville, il faut se hâter d'en faire le
siège car la guerre :
diminue le moral des troupes si elle est prolongée.
épuise les réserves financières du pays. Si la pénurie s'installe dans ses propres troupes, ne pas hésiter à se servir des ressources du pays envahi en récompensant les captures.
diminue le moral des troupes si elle est prolongée.
épuise les réserves financières du pays. Si la pénurie s'installe dans ses propres troupes, ne pas hésiter à se servir des ressources du pays envahi en récompensant les captures.
Chapitre 3 : Éléments de stratégie
1-Considérations générales
Sun-Tsu dit :"Il est préférable d'assujettir un pays en
le laissant intact que de le détruire".
En agissant ainsi, la conduite du général ne différera pas
de celle des plus vertueux ; elle s'accordera avec le Ciel et la Terre dont les
actions tendent à la production et à la conservation des choses plutôt qu'à
leur destruction. Jamais le Ciel n'approuvera l'effusion du sang humain :c'est
lui qui donne la vie aux hommes ;lui seul doit être le maître de la trancher.
Ainsi, gagner bataille après bataille n'est pas une bonne chose. Sun-Tsu dit :
"Il vaut mieux gagner par reddition de l'ennemi, sans avoir à
combattre". Un habile général sait soumettre l'ennemi ;sans répandre une
goutte de sang, sans tirer l'épée, il fait tomber les villes et conquiert de
nombreux royaumes étrangers.
2-Les plans d'attaque
Si vos forces sont 10 fois supérieures à celles de l'ennemi encerclez le sans lui laisser la moindre issue.
5 fois plus fort que l'ennemi, attaquez le par 4 côtés à la fois.
A 2 contre 1, partagez votre armée de telle sorte que l'une des parties immobilise l'ennemi et que l'autre attaque. En cas d'égalité engagez le combat si vous possédez un avantage déterminant.
Si vos forces sont 10 fois supérieures à celles de l'ennemi encerclez le sans lui laisser la moindre issue.
5 fois plus fort que l'ennemi, attaquez le par 4 côtés à la fois.
A 2 contre 1, partagez votre armée de telle sorte que l'une des parties immobilise l'ennemi et que l'autre attaque. En cas d'égalité engagez le combat si vous possédez un avantage déterminant.
3-Victoire et défaite
Pour vaincre ses ennemis, 5 éléments sont nécessaires à un
général :
Savoir s'il peut combattre et quand il faut cesser.
Savoir s'il peut engager peu ou beaucoup.
Savoir gré aux simples soldats autant qu'aux officiers.
Savoir mettre à profit toutes les circonstances.
Savoir que le souverain approuve tout ce qui est fait pour son service et sa gloire.
Un gouvernement peut ruiner son armée de 3 façons :
Ordonner une attaque ou une retraite au mauvais moment.
Gérer les affaires militaires sans rien y connaître.
Prendre le rôle du général sans rien comprendre à la stratégie.
En connaissant bien l'ennemi ainsi que soi-même on est sûr
de gagner des centaines de batailles sans risque. En se connaissant, mais en
ignorant l'ennemi on a plus qu'une chance sur deux de gagner. En ne connaissant
ni l'état de ses forces ni celles de l'ennemi la défaite est assurée.
Chapitre 4 : La disposition des troupes
Sun-Tsu dit : "Autrefois, ceux qui avaient l'expérience
des combats, ne s'engageaient jamais dans les guerres qu'ils prévoyaient ne
devoir pas finir avec honneur. Avant de les entreprendre, ils avaient
l'assurance du succès. Si les circonstances ne leur semblaient pas propices,
ils attendaient des temps plus favorables. Ils avaient pour principe que l'on
était vaincu que par sa propre faute, comme on était victorieux que par la
faute des ennemis".
Les qualités d'un vrai guerrier ne sont ni l'ingéniosité ni le courage. Ils gagnent parce qu'ils sont capables de garantir leur invincibilité. Ainsi, le bon stratège voit clairement les objectifs à atteindre et applique une stricte discipline dans son armée.
Les qualités d'un vrai guerrier ne sont ni l'ingéniosité ni le courage. Ils gagnent parce qu'ils sont capables de garantir leur invincibilité. Ainsi, le bon stratège voit clairement les objectifs à atteindre et applique une stricte discipline dans son armée.
Cependant il doit aussi exceller dans les 5 domaines
suivants :
1-L'appréciation des distances.
2-L'estimation des coûts.
3-L'analyse des forces.
4-Le calcul des chances de réussite.
5-L'élaboration des stratégies gagnantes. Une stratégie gagnante est comparable à une force d'une tonne luttant contre une force d'un kilo.
2-L'estimation des coûts.
3-L'analyse des forces.
4-Le calcul des chances de réussite.
5-L'élaboration des stratégies gagnantes. Une stratégie gagnante est comparable à une force d'une tonne luttant contre une force d'un kilo.
Chapitre 5 : Le Commandement des troupes
Sun-Tsu dit : "Prenez le nom de tous vos officiers,
inscrivez le sur un répertoire spécial avec l'indication de leurs capacités et
de leurs aptitudes, afin que chacun soit employé suivant ses qualités. Que
quiconque est employé par vous soit persuadé que vous avez, avant tout, pensé à
le préserver de tout dommage ".
Il faut attaquer une armée ennemie comme on lance une pierre
sur un oeuf en utilisant le jeu de la force et de la faiblesse. Attaquer
ouvertement mais rester vainqueur en secret c'est en cela que consiste
l'habileté et la perfection même du commandement des troupes. De même qu'avec
les 5 tons de la musique, les 5 couleurs et les 5 goûts, on peut, par
combinaison obtenir des effets infinis, la possession des principes donne au
général dans n'importe quelle circonstance toutes les solutions qui conviennent.
Sun-Tsu dit : "Ceux-là possèdent véritablement l'art de
bien commander les troupes qui ont su et qui savent rendre leur puissance
formidable, qui ont acquis une autorité sans borne, qu'aucun évènement ne peut
abattre, qui ne font rien avec précipitation, qui gardent dans les moments de
surprise le même sang- froid que s'il s'agissait d'actions méditées, dans les
cas prévus longtemps auparavant, et pour qui la promptitude dans la décision
n'est que le fruit de la méditation préalable jointe à une longue
expérience".
Celui qui veut commander des troupes doit posséder quelque
chose d'inestimable : l'Art de mouvoir à son gré les forces adverses. Dés lors
l'ennemi vient à lui et il profite de toutes les opportunités dans les
batailles. Un bon tacticien voit ses forces comme une pierre et non comme une
pièce de bois inerte. Une pièce de bois est carrée et s'arrête vite, alors
qu'une pierre ronde dévale la montagne et emporte tout sur son passage.
Chapitre 6 : Le plein et le vide
Sun-Tsu dit : "Avant le combat, une chose très
essentielle est de bien choisir le point de rassemblement de vos troupes. Pour
ne pas y être devancé par l'ennemi, il faut agir avec diligence, être installé
avant qu'il ait eu le temps de vous reconnaître, avant même qu'il ait appris
votre marche pour vous y porter".
Ainsi ceux qui arrivent tôt sur le champ de bataille peuvent
prendre l'initiative. Ceux qui y arrivent tard devront se lancer dans l'action
même s'ils sont fatigués ou épuisés. Le tacticien habile agit en premier pour
empêcher l'ennemi de prendre l'initiative.
Quand l'ennemi est à son aise, troublez -le.
Quand il est bien nourri, affamez-le.
Quand il est immobile, faites-le bouger. En concentrant vos forces en un seul point et en dispersant l'attention de l'ennemi sur d'autres endroits votre force sera multipliée par 10. Si en plus vous arrivez à diviser l'ennemi au bon moment et à l'attaquer avec toutes vos forces, alors la victoire est assurée.
Sun-Tsu dit : "De bonnes manœuvres sont semblables au
mouvement de l'eau coulant des montagnes vers la plaine".
De même que l'eau modifie son cours en fonction du relief du
sol, l'armée doit adapter ses plans aux changements de l'ennemi. Car tout comme
l'eau, l'Art de la guerre n'a pas de règles fixes ; elle est toujours en
mouvement comme la succession des saisons, courte ou longue comme le jour. Au
moment de déclencher l'action, lisez dans le regard de vos soldats et observez
leurs premiers mouvements : de leur ardeur ou de leur nonchalance, de leur
intrépidité ou de leur hésitation, vous pourrez conclure au succès ou à la
défaite.
Chapitre 7 : Stratégies des manœuvres
Sun-Tsu dit : "Lorsque le général a réuni dans une
région toutes ses troupes, il doit leur procurer des positions avantageuses :
c'est la condition de la réussite de ses projets et c'est plus difficile qu'on
ne l'imagine".
Sur les positions, on considérera le proche et le lointain.
L'art de profiter du proche et du lointain consiste à tenir l'ennemi à
distance, à l'éloigner de ce qui pourrait lui servir utilement et rapprocher de
ce qui peut vous être avantageux, à vous tenir constamment sur vos gardes pour
ne pas être surpris et à être toujours en mesure de surprendre l'adversaire.
Ainsi, une armée qui avance avec son équipement et ses provisions ne peut aller
bien vite, alors qu'une armée séparée de son intendance peut se déplacer plus
vite, mais elle risque alors de perdre ce qu'elle a laissé derrière elle.
Également, on ne doit pas partir à la guerre avant de connaître la topographie
des lieux ni le temps et les conditions atmosphériques : L'air du matin et du
soir donne de la force ; le matin les soldats sont dispos ; le soir ils ont
toute leur vigueur ; au milieu du jour, ils sont mous et languissants ; pendant
la nuit, ils aspirent au repos pour se retremper des fatigues.
La victoire s'ouvre à ceux qui sont capables d'imiter les
éléments :
En mouvement, déplacez-vous aussi vite que le vent.
A l'arrêt, soyez aussi calme que la forêt.
Lors de l'attaque, soyez comme le feu dévorant.
En défense, soyez aussi inébranlable que la montagne.
En vous cachant, soyez aussi impénétrable que les ténèbres.
En embuscade, attaquez comme l'éclair, ne laissez aucune échappatoire à l'ennemi.
Si l'ordre règne chez l'adversaire, attendez qu'il soit
interrompu. Si vous êtes trop prés de l'ennemi et que cela vous gêne,
éloignez-vous pour l'attaquer quand il viendra à vous. S'il manifeste un excès
d'ardeur, attendez que celui ci se ralentisse et qu'il soit accablé par l'ennui
et la fatigue. S'il vient à vous, réduit au désespoir, pour vaincre ou pour
mourir, évitez la rencontre. Si vous êtes dans des lieux défavorables, n'y
stationnez pas et si l'ennemi, réduit à l'extrémité, abandonne sa position,
veut se frayer un chemin pour s'installer ailleurs ne tentez pas de l'arrêter.
Chapitre 8 : Stratégies complémentaires
Sun-Tsu dit : "Lorsque le chef des armées reçoit du
souverain l'ordre de préparer la guerre, il doit rassembler le peuple et
organiser l'armée".
Ne cherchez pas d'abri dans des lieux peu sûrs.
Utilisez la diplomatie dans vos déplacements à découvert.
Ne vous éternisez pas dans les lieux où il est difficile d'avancer.
Dans les situations dangereuses, fuyez.
Quand tout est perdu, combattez jusqu'au bout.
Si nécessaire, épargnez l'ennemi que vous pouvez écraser. Concentrez vos forces pour une prochaine attaque.
Afin de préparer la destruction totale des forces ennemies, renoncez à un siège facile.
Si les ordres du souverain interfèrent avec la bonne conduite de la guerre ignorez-les.
Le sage soupèse toujours les avantages et les désavantages quand il cherche la solution à un problème.
Considérer les avantages renforce la confiance.
Considérer les désavantages permet de se prémunir des dangers cachés.
Subjuguez et utilisez les traîtres.
Créez la discorde entre les différentes nations, divisez-les et troublez-les.
Attirez-les à vous en leur faisant miroiter des bénéfices.
Préparez-vous à la guerre au lieu d'espérer que l'ennemi ne viendra pas.
Assurez-vous que votre défense est impénétrable au lieu d'espérer que l'ennemi n'attaquera pas.
*Théorie des 5 faiblesses :
Les chefs de guerre peuvent avoir 5 faiblesses qui
s'opposent à la conduite d'une bonne stratégie.
S'ils sont téméraires, il est facile de les tuer.
S'ils sont lâches, il est facile de les capturer.
S'ils sont colériques, il est facile de les provoquer.
S'ils sont orgueilleux, il est facile de les insulter.
S'ils sont émotifs, il est facile de les contrarier.
Ainsi : *Les téméraires meurent vite. *Ceux qui ont peur de
mourir sont souvent capturés. *Ceux qui sont impatients et susceptibles ne
peuvent supporter l'humiliation. *Ceux qui ont trop le sens de l'honneur
trouveront les calomnies difficiles à supporter. *Ceux qui sont trop généreux
auront beaucoup de problèmes.
Chapitre 9 : Conduite à tenir pour les troupes
Sun-Tsu dit : "Avant de faire stationner vos troupes,
sachez dans quelle position sont les ennemis, renseignez-vous sur le terrain et
choisissez ce qui vous offre le plus d'avantages".
1-Dans un pays montagneux :
Il faut occuper les versants qui regardent au sud, non ceux
exposés au nord. Placez des postes aux sommets des crêtes, vous saurez alors si
des ennemis surviennent par l'autre versant. Vous vous retirerez si vous n'êtes
pas en force pour leur résister ou vous vous préparerez à combattre si vous
estimez être vainqueur sans trop de pertes. Mais ne combattez sur les crêtes
que par nécessité et n'allez jamais y chercher l'ennemi.
2-Près d'une rivière :
Si vous devez la passer, ne le faites jamais en présence de
l'ennemi, mais si celui-ci veut en tenter le franchissement, attendez que la
moitié des effectifs soit de l'autre côté : vous serez ainsi à 2 contre 1. Près
des rivières, tenez toujours les hauteurs d'où vous pourrez observer l'ennemi,
mais n'allez pas au devant de lui et ne l'attendez pas près des bords.
Tenez-vous sur vos gardes afin qu'en cas de surprise, vous ayez un lieu pour
vous y retirer.
3-Près des lieux humides :
Il faut s'éloigner au plus vite à cause de la disette et des
épidémies. Si vous êtes contraint d'y rester, placez-vous sur les bords et
gardez-vous de pénétrer trop en avant.
4-Dans une plaine sans obstacle :
vos ailes ne doivent pas avoir la vue masquée et il faut
chercher derrière votre centre une élévation qui puisse permettre de découvrir
le terrain.
*Remarques générales
Lorsque l'ennemi ne réagit pas à votre approche, cela signifie qu'il est bien protégé et en bonne position.
Lorsqu'il vient de loin pour vous provoquer, c'est qu'il cherche à vous attirer vers lui.
Lorsque l'ennemi occupe une position en terrain plat qui semble vulnérable, c'est qu'il cherche à vous tendre un piège.
Lorsque les arbres d'une forêt s'agitent, cela signifie que l'ennemi est tout près.
Lorsqu'il y a des obstacles cachés dans l'herbe, l'embuscade n'est pas loin.
Lorsque les oiseaux s'envolent brusquement, c'est que le piège est proche.
Lorsque des nuages de poussière s'élèvent haut dans le ciel, c'est que des chariots ennemis approchent.
Si au contraire, la poussière reste près du sol, c'est que l'infanterie est en marche.
Quand l'ennemi active ses préparatifs et que les messagers se montrent particulièrement humbles, c'est qu'il va attaquer.
Quand ses mouvements semblent précipités et que ses messagers sont arrogants c'est qu'il va battre en retraite.
Lorsque l'ennemi place ses chariots sur les flancs, c'est qu'il est prêt à la bataille.
Lorsque l'ennemi propose un cessez-le-feu sans promettre un traité de paix, c'est qu'il prépare une ruse.
Chapitre 10 : La connaissance du terrain
Sun-Tsu dit : "Tous les lieux de la surface de la terre
ne sont pas d'une valeur équivalente. S'il en est que vous devez fuir, d'autres
sont à rechercher, tous doivent être connus d'une manière poussée".
*6 types de terrains sont à prendre en compte :
facile-difficile-neutre-resserré-dangereux- distant.
1-Terrain facile : C'est un type de terrain facilement
accessible pour les deux forces en présence. Celui qui occupe une position
élevée a l'avantage sur son ennemi. Il doit surveiller l'acheminement de son
intendance pour la conserver.
2-Terrain difficile : C'est un lieu facile à investir mais
où il est malaisé de se replier. Sur ce type de terrain, il est aisé d'attaquer
l'ennemi s'il n'est pas bien préparé mais dangereux s'il est prêt au combat.
Dés lors, si votre entreprise échoue, votre repli sera malaisé et vous serez en
fâcheuse posture.
3-Terrain neutre : C'est un terrain où il est aussi
hasardeux pour vous que pour votre ennemi de lancer une offensive. Il ne faut
pas se laisser leurrer en attaquant sur ce type de terrain, mais battre en
retraite en attirant l'ennemi, et l'attaquer lorsque la moitié de ses effectifs
est arrivée sur ce terrain.
4-Terrain resserré : Il est important d'occuper en premier
un terrain resserré et d'y attendre l'ennemi. Par contre, si ce terrain est
déjà occupé et fortifié par l'ennemi, ne pas chercher à passer. Si l'ennemi n'a
pas édifié de défenses suffisantes, une offensive peut être envisagée.
5-Terrain dangereux : Il faut occuper la position la plus
élevée et attendre l'ennemi. S'il est le premier sur les hauteurs, ne pas
attaquer.
6-Terrain distant : Ce terme signifie que vous êtes éloigné
de l'ennemi. Si les forces sont équivalentes, il est très difficile pour chacun
de lancer une offensive.
*6 dangers relatifs à des erreurs de commandement : la
fuite-l'insubordination-la détresse-l'effondrement-la désorganisation-la
déroute.
La fuite d'une armée réside dans sa dispersion.
L'insubordination est due à ce que des officiers faibles conduisent des hommes bien entraînés.
Lorsque de bons officiers conduisent de piètres soldats, l'armée est en détresse.
Si les soldats sont impétueux et désobéissants, qu'ils décident d'attaquer à leur gré, alors c'est l'effondrement de l'armée.
La désorganisation (symptôme de la non- discipline) résulte du manque de fermeté des officiers et de l'absence d'ordres clairs.
La déroute résulte du manque de jugement d'un général qui envoie une petite force contre une grande sans avant-garde efficace.
Chapitre 11 : Les situations de base
*9 situations de base sont possibles dans un combat :
Situation facile-Situation simple-Situation
critique-Situation ouverte-Situation clé Situation sérieuse-Situation difficile
et Situation désespérée.
Lorsqu'un combat a lieu sur son propre terrain, il s'agit d'une Situation facile.
Quand le combat a lieu peu avant dans le territoire de l'ennemi, c'est une Situation simple.
Quand on combat pour une position où les deux parties sont à chances égales, il s'agit d'une Situation critique.
Lorsque l'on combat sur un terrain également accessible aux deux parties, il s'agit d'une Situation ouverte.
Lorsque l'on conquiert une position stratégiquement importante pour les États, il s'agit d'une Situation clé.
Lorsque l'on se trouve en territoire ennemi, après avoir dépassé plusieurs cités fortifiés, il s'agit d'une Situation sérieuse.
Lorsque l'on combat dans des forêts montagneuses, des défilés étroits ou des terrains marécageux, c'est une situation dangereuse.
Lorsque l'on se trouve en terrain uniquement accessible par des passages étroits et que l'issue est éloignée, c'est une Situation difficile.
Lorsque l'on combat en un lieu où la seule chance de survie est une attaque rapide, alors c'est une Situation désespérée.
Lorsqu'un combat a lieu sur son propre terrain, il s'agit d'une Situation facile.
Quand le combat a lieu peu avant dans le territoire de l'ennemi, c'est une Situation simple.
Quand on combat pour une position où les deux parties sont à chances égales, il s'agit d'une Situation critique.
Lorsque l'on combat sur un terrain également accessible aux deux parties, il s'agit d'une Situation ouverte.
Lorsque l'on conquiert une position stratégiquement importante pour les États, il s'agit d'une Situation clé.
Lorsque l'on se trouve en territoire ennemi, après avoir dépassé plusieurs cités fortifiés, il s'agit d'une Situation sérieuse.
Lorsque l'on combat dans des forêts montagneuses, des défilés étroits ou des terrains marécageux, c'est une situation dangereuse.
Lorsque l'on se trouve en terrain uniquement accessible par des passages étroits et que l'issue est éloignée, c'est une Situation difficile.
Lorsque l'on combat en un lieu où la seule chance de survie est une attaque rapide, alors c'est une Situation désespérée.
*Dans une Situation facile, il faut laisser avancer son
ennemi profondément avant d'attaquer.
*Dans une Situation simple, avancez sans relâche.
*En Situation critique, soyez le plus rapide. Si, par contre l'ennemi est arrivé avant vous, n'attaquez en aucun cas.
*En Situation ouverte, soyez aussi le plus rapide afin de renforcer vos défenses et vos moyens de communication.
*En Situation clé, faites appel à la diplomatie pour établir des liens avec les États voisins.
*En Situation sérieuse, assurez-vous que l'intendance est garantie.
*En Situation dangereuse, avancez le plus vite possible.
*En Situation difficile, utilisez la ruse pour vous sortir du piège.
*En Situation désespérée, combattez jusqu'à la mort.
*Le serpent de la Montagne Chang
Une bonne armée est semblable à SHUORAN, le célèbre serpent de la montagne Chang se trouvant dans le Zhejiang.
Attaquez la tête et sa queue vous frappe.
Attaquez la queue et c'est sa tête qui vous frappe.
Attaquez le milieu et tête et queue vous frappent.
*Dans une Situation simple, avancez sans relâche.
*En Situation critique, soyez le plus rapide. Si, par contre l'ennemi est arrivé avant vous, n'attaquez en aucun cas.
*En Situation ouverte, soyez aussi le plus rapide afin de renforcer vos défenses et vos moyens de communication.
*En Situation clé, faites appel à la diplomatie pour établir des liens avec les États voisins.
*En Situation sérieuse, assurez-vous que l'intendance est garantie.
*En Situation dangereuse, avancez le plus vite possible.
*En Situation difficile, utilisez la ruse pour vous sortir du piège.
*En Situation désespérée, combattez jusqu'à la mort.
*Le serpent de la Montagne Chang
Une bonne armée est semblable à SHUORAN, le célèbre serpent de la montagne Chang se trouvant dans le Zhejiang.
Attaquez la tête et sa queue vous frappe.
Attaquez la queue et c'est sa tête qui vous frappe.
Attaquez le milieu et tête et queue vous frappent.
*Diriger une armée est aussi simple que diriger un seul
homme. Un bon comandant doit simplement dynamiser les capacités de chaque
soldat les forts ainsi que les faibles. Une bonne stratégie conduit à attaquer
l'ennemi de toutes parts.
Il faut couper les communications entre le corps d'armée
principal et les petites unités afin qu'ils ne puissent s'entraider, ceci
empêchant l'ennemi de manœuvrer et provoquant un désordre et une dispersion. La
rapidité est très importante ; il faut localiser l'objectif principal de
l'ennemi et le protéger. Également, se déplacer de façon imprévisible et
attaquer les objectifs sans défenses. Au début, attirez l'ennemi comme une
jeune Vierge puis attaquez-le à la vitesse du lièvre.
Chapitre 12 : Les attaques par le feu
*5 façons d'attaquer par le feu :
D'abord les troupes, puis leurs provisions, ensuite leurs
moyens de transport puis leur arsenal et enfin leurs voies d'approvisionnement.
Il existe des conditions favorables avant de lancer une telle attaque :
Il existe des conditions favorables avant de lancer une telle attaque :
Le temps sec et chaud est le plus adapté.
Les jours se reconnaissent à la présence d'un vent fort dû aux phases lunaires.
Considérations générales :
Les gouvernants ne doivent pas déclarer la guerre sous l'emprise de la colère.
Les généraux ne doivent pas se battre pour assouvir leur rancune.
Ne déclencher la guerre que si le pays a quelque chose à gagner.
Sun-Tsu dit : "Un homme en colère peur redevenir
heureux, un homme frustré peut être contenté, mais un pays ravagé ne peut être
reconstruit, et de la même manière un homme tué ne peut être ressuscité".
Ainsi, (et c'est trés important), un gouvernant sage
considère la guerre avec prudence car elle concerne la vie, la mort et l'avenir
du pays.
Chapitre 13 : La question du renseignement
Sun-Tsu dit : "N'employer pour vaincre que sièges et
batailles c'est ignorer les devoirs du souverain et ceux du général ; c'est ne
pas savoir gouverner ; c'est ne pas savoir servir l'État ; c'est ne pas savoir
combattre. Aussi, lorsque la guerre est résolue, que les troupes étant formées
sont sur le point d'entreprendre, ne dédaigner pas d'employer la ruse".
La réputation des espions n'est plus à faire. Ainsi
l'ascension de la dynastie Shang (1766-1122av.J.-C.) est due à Yi Yin, un
dignitaire de la dynastie Xia (2205-1766 av.J.-C.) qui était un agent double
des Shang. De même, l'arrivée de la dynastie Zhou (1122-770 av.J.-C.) est due à
Lu Ya qui était un dignitaire de la dynastie Chang. Les gouvernants sages et les
généraux talentueux qui sauront utiliser l'espionnage iront à la victoire car
le renseignement est la matière la plus importante dans l'Art de la guerre. En
effet, sans informations sur l'ennemi, on ne peut pas élaborer de plans de
batailles efficaces. Seuls les généraux intelligents peuvent utiliser les
services de renseignement avec efficacité. Seuls ceux généreux et humains
obtiennent les informations qu'ils désirent. Seuls ceux qui sont rigoureux et
pertinents savent contrôler les informations.
*Il y a 5 types d'espions :
l'espion indigène-la taupe-l'agent double-l'espion suicide
et l'agent volant.
Les espions indigènes sont de simples citoyens de la nation ennemie.
Les taupes sont haut placées dans les cours et les palais de l'ennemi.
Les agents doubles sont des espions ennemis que vous avez su acheter.
Les espions suicides sont ceux qui donnent à l'ennemi les fausses informations que vous leur avez transmises.
Les espions volants sont ceux qui reviennent faire leur rapport après les missions.
Les espions indigènes sont de simples citoyens de la nation ennemie.
Les taupes sont haut placées dans les cours et les palais de l'ennemi.
Les agents doubles sont des espions ennemis que vous avez su acheter.
Les espions suicides sont ceux qui donnent à l'ennemi les fausses informations que vous leur avez transmises.
Les espions volants sont ceux qui reviennent faire leur rapport après les missions.